La vie et l’oeuvre de Boris Vian

Boris Vian

De son vivant, Boris Vian a eu du mal à se faire reconnaitre et ce n’est qu’à partir des années 60 qu’il connut qu’il réussit à attirer l’attention du public. Il fut un auteur protéiforme à l’inventivité inégalée. Son humeur caustique, son sens prononcé de la critique et son existence tumultueuse ont fini par marquer son nom parmi les grands noms de la littérature française.

Boris Vian, une figure emblématique de la littérature

Boris Vian est né en 1920 à Ville-d’Avray Hauts-de-Seine dans une famille aisée. De santé plutôt fragile, il a souffert de crises de rhumatismes articulaires aigus dès l’âge de 12 ans. Il bénéficia de l’instruction d’un professeur particulier et la famille coula de beaux jours dans leur villa proche de Saint Cloud. Mais le krach boursier de 1929 plongea les Vian dans la misère et celle-ci décida alors de se réfugier dans leur propriété du Cotentin pour ne pas afficher leur déclassement social. C’est là que le futur romancier, grand nom de la littérature française rédigea « L’arrache cœur » en replaçant des références de lieux et de personnage comme l’enfant Wolf que l’on retrouve dans « L’herbe rouge ». Vous pouvez découvrir des écrits de cet auteur emblématique sur lessaintsperes.fr La scolarité de boris vian fut interrompue à maintes reprises en raison de sa fragilité physique. L’artiste romancier poète qui souffrait d’une insuffisance aortique, développa une rage de vivre intense et profita de chaque instant. Il réussit un baccalauréat en philosophie, option mathématiques puis intégra au lycée Condorcet une classe préparatoire aux grandes écoles scientifiques. En 1939, il entre à l’École centrale de Paris et devient ingénieur auprès de l’AFNOR où il travaillera jusqu’en 1946. Il partage ses loisirs entre littérature, écriture, musique de jazz et fréquente intensivement les cafés de Saint-Germain-des-Prés. Boris Vian est influencé par le mouvement existentialiste de Jean Paul Sartre et collabore à la revue Les temps Moderne par ses articles dans la Chronique du menteur. Certains de ses écrits font de lui un écrivain surréaliste notamment avec son roman « J’irai cracher sur vos tombes », un pastiche de roman noir qu’il publie sous le pseudonyme de Vernon Sullivan.

Les œuvres phares de l’écrivain

Boris Vian est décédé en 1959 alors qu’il n’avait que 39 ans. Très vite, le talentueux romancier s’est imposé comme une figure emblématique de la littérature française du 20ème siècle. Le sublime roman « L’Écume des jours » (1947) le rendit mondialement célèbre. Maitre incontesté de l’absurde et du tragique, il était doté d’une fibre artistique hors pair qui lui fit rapidement délaisser sa profession d’ingénieur au profit d’une carrière littéraire et artistique. Il voua une immense passion pour le jazz et rejoignit le Hot Club de France, un groupe de musiciens qui l’amenèrent à fréquenter le célèbre musicien et chanteur de jazz Louis Armstrong. Parmi ses œuvres littéraires, on peut citer les Cents sonnets (1941-1944), Vercoquin et le Plancton (roman,1946), J’irai cracher sur vos tombes (roman, 1947), l’Automne à Pékin, Les morts ont tous la même peau ( roman,1948), Et on tuera tous les affreux ( roman, 1948) L’herbe rouge (1950), Cantilènes en gelée (1950), Elles se rendent pas compte (roman,1950), Le Déserteur (chanson, 1954). Le romancier artiste a aussi composé des chansons pour Juliette Gréco, Henri Salvador et Serge Reggiani. Il a écrit de nombreuses pièces de théâtres, des poèmes et des nouvelles. Il fut aussi acteur de théâtre et de cinéma. Boris Vian est mort terrassé par une crise cardiaque alors qu’il assistait à la première du film inspiré de son roman J'irai cracher sur vos tombes. Il a légué à la postérité, une œuvre immense, sombre et tragique inégalée à ce jour qui exprime le caractère désespéré de la destinée de l’homme.

Un artiste touche à tout

C’est sous le pseudonyme de Vernon Sullivan que boris vian écrit ses premiers ouvrages. Le romancier se fait rapidement remarquer pour son sens aigu de la critique, ses pastiches acerbes des polars américains qui n’étaient guère appréciés par le public et les critiques de l’époque. C’est ainsi que virent le jour des romans comme « Les morts ont tous la même peau » ou le célébrissime « J’irai cracher sur vos tombes ». Ce dernier traite de la violence, du racisme et de la sexualité. Les œuvres que Boris Vian publie sous son vrai nom connaissent moins de succès même si l’auteur les considère comme plus importantes d’un point de vue littéraire. L’arrache-cœur est un échec total et le convainc de laisser tomber la littérature. C’est à cette époque, que le romancier divorce de Michèle Léglise, qu’il se retrouve au fond du trou et qu’il trouve refuge dans la musique. Il passe alors son temps dans les clubs de Saint-Germain-des-Prés, se fait connaitre en tant que trompettiste, devient journaliste et critique musicale. En 1957, il est nommé directeur artistique adjoint du catalogue Jazz pour les disques Philips.

Un auteur qui ne finit pas d’étonner

L’œuvre littéraire de boris vian a été peu reconnue de son vivant et il fallut attendre les années 1960 pour qu’elle sorte de l’ombre. L’Écume des jours, roman aussi vu comme un conte, connait un succès au point de devenir un incontournable de la littérature française. Tout au long de son existence, le romancier poète fut hanté par la peur de la mort. Il a croqué la vie autant qu’il l’a pu et sans ménagement. Son œuvre est protéiforme et inimitable. Sa veine créatrice s’est exercée dans tous les domaines. Sa vitalité d’écriture donne l’impression d’un adolescent permanent et incarne à jamais une personne à l’esprit libre. Il fut aussi un homme de paradoxes, un ingénieur, poète, écrivain, chanteur, trompettiste, journaliste qui fut tour à tour velléitaire, anticonformiste, professionnel et excentrique, drôle et grave, noir et blanc… hanté par la mort, pressé par le temps, l’existence et l’envie de tout connaitre.

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